Une page d’histoire

Le GIIFNB est un regroupement professionnel d’infirmières et d’infirmiers immatriculés francophones du Nouveau-Brunswick qui exercent leur profession dans les diverses sphères privées et publiques du système de santé néobrunswickois. Incorporé le 22 juin 2020, le GIIFNB représente plusieurs membres francophones de la profession infirmière au Nouveau-Brunswick.

Dans son mandat, le GIIFNB vise à favoriser l’épanouissement des infirmières et infirmiers francophones, ainsi que de représenter leurs intérêts professionnels et ceux du public. Le GIIFNB vise également à ce que les infirmières et infirmiers francophones du Nouveau-Brunswick puissent exercer leur profession dans le respect de leurs droits linguistiques et offre aussi son soutien aux candidates et candidats à l’accès à la profession.

Par la force des choses

Le GIIFNB est née de l’indifférence et de l’inertie de l’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB) envers les inquiétudes, les préoccupations et les besoins de leurs membres francophones. En effet, depuis l’adoption de l’examen NCLEX-RN en 2012 et son entrée en vigueur en janvier 2015, une iniquité persiste auprès des candidates et candidats francophones à la profession, occasionnant des défis au système de santé et à la population francophone pour les services de professionnels de la science infirmière. Cette situation se traduit par un examen qui ne reflète pas adéquatement la langue et la culture francophone dans son contenu et sa structure, en plus de ne pas représenter le système de santé et la pratique infirmière au Canada.

Par ailleurs, au cours des dernières années, l’Association canadiennes des écoles de sciences infirmières (ACÉSI) a développé un « Examen canadien du baccalauréat en science infirmière (ECBSI) » qui est disponible depuis janvier 2020 à l’ensemble des candidates et candidats à la profession infirmière au pays. Ce nouvel examen reflète non seulement la pratique infirmière et les soins de santé canadiens, mais il a été développé selon les règles de l’art de la mesure et évaluation, en plus d’avoir été élaboré dans les deux langues officielles du Canada.

Malgré l’existence de cet examen, offrant une autre option aux candidates et candidats à la profession, et une panoplie d’interventions effectuées auprès de l’AIINB et des instances gouvernementales, l’AIINB persiste et signe, en demeurant ancrée sur ses positions et en démontrant peu d'intérêt à travailler avec leurs membres francophones pour en arriver à une solution.

Au cours de cette période, outre la situation de l’examen d’entrée à la profession, l’AIINB a fait la sourde oreille face à d’autres préoccupations de ses membres francophones. Des décisions et modifications concernant la gouvernance, les statuts et règlements, voir même la nature de l’organisation, ont été effectuées sans la consultation et le consentement des membres. En fait, lors de l’assemblée générale annuelle de 2019, les membres se sont sentis lésés dans leur capacité de revendiquer, puisque les périodes de questions ont été écourtées et la possibilité d’effectuer des propositions séance tenante inexistante. Bref, les membres francophones ont le sentiment d’être bâillonnés et confrontés à un déclin démocratique qui ne cesse de s’accentuer au sein de l’association. En conséquence, ces derniers se sentent brimés dans leurs droits linguistiques et culturels, qui sont régis par la Loi sur les langues officielles au N.-B., et à laquelle l’AIINB est assujettie, en plus de ressentir qu’ils n’ont plus leur place au sein d’une organisation qui ne les respectent pas.

Nous en sommes donc arrivés à une prise de conscience que les intérêts, les besoins et les défis de la communauté infirmière francophone sont nettement distincts de ceux de leurs homologues anglophones et que les conditions préjudiciables à l’accession et à l’exercice de la profession infirmière pour les francophones de cette province persistent et s’accentuent.

Nous sommes conscients que l’adhésion au GIIFNB se fera sur une base volontaire au cours de cette période de transition qui nous mènera vers l’autonomie règlementaire. L’incorporation du présent regroupement nous donne un statut légal, favorisant une organisation plus efficace nous permettant d’être reconnu comme porte-parole officiel des infirmières et infirmiers francophones du Nouveau-Brunswick. Bien que l’objectif ultime soit la reconnaissance de notre regroupement professionnel, autonome et indépendant, nous allons, en dernier recours, explorer la nécessité de devenir l’entité règlementaire pour l’exercice de la profession des infirmières et infirmiers francophones du N.-B. Dans ce contexte, et à l’instar de d’autres organisations de la province, la Loi sur les infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick devra être modifiée et une nouvelle loi constitutive devra être sanctionnée afin que deux associations professionnelles soient créées, l’une pour les infirmières et infirmiers francophones et l’autre pour les infirmières et infirmiers anglophones.

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